2015 : bilan d’une année d’évolution de la vape
Comme à notre habitude, ce début d’année est pour nous l’occasion de faire le bilan d’une année d’évolution de la vape et du matériel. Comme une manière de vérifier si les prédictions du célèbre reviewer américain Phil Bussardo se sont réalisées. Du matériel toujours plus performant, des atomiseurs hybrides satisfaisant aussi bien les débutants que les confirmés, le contrôle de la température qui s’améliore et, surtout, des promesses d’innovation avec un tout nouvel atomiseur sans coil : un bilan encourageant.
2015 ou la suprématie des atomiseurs hybrides
Ils ont commencé leur apparition en 2014 et se sont généralisés en 2015 : ce sont les atomiseurs hybrides. Après des années de recherche et développement, d’évolutions matérielles, les fabricants d’atomiseur ont enfin réussi à généraliser un modèle de produit qui puisse servir aussi bien aux débutants ou aux vapoteurs non-bricoleurs qu'aux amateurs de reconstructibles. Subtank, Triton, eGo One, etc. Tous ces atomiseurs permettent aussi bien d’utiliser des résistances toutes faites que de faire soi-même ses résistances.
Et les résistances consommables ont fait un bon considérable en qualité et en performances : elles durent plus longtemps, supportent tous les types de liquides (y compris les plus visqueux en 100% VG et ce, alors qu’il y a peu, seules les résistances BVC d’Aspire réussissaient vraiment à la faire) et tous types de puissances.
Les airflow également ont bien évolué et tous les atomiseurs grands publics sont dotés aujourd’hui d’un réglage du flux d’air.
Le bilan de cette évolution matérielle, c’est que les débutants ont enfin accès à du matériel extrêmement performant, valorisant les saveurs des e-liquides et permettant, sans avoir à racheter du nouveau matériel, d’évoluer dans sa vape pour passer, au besoin, au reconstructible. C’est une révolution discrète, mais une révolution quand même : avec ce genre de matériel, les chances de réussir à arrêter de fumer avec la cigarette électronique sont évidemment plus grandes !
Le contrôle de la température se généralise également
Sur tous ces atomiseurs justement, ainsi que sur de nombreux autres, les fabricants proposent désormais des résistances consommables permettant le contrôle de la température, cette innovation apportée majoritairement par le DNA 40 et qui ne cesse d’évoluer.
Voilà également une bonne évolution, qui œuvre pour sa part dans une recherche de vape de plus en plus saine.
Mais le contrôle de la température n’est pas le seul chemin testé pour une vape plus saine. Comme le prédisait Phil Bussardo, l’atomiseur sans mèche et sans coil est sans doute l’aboutissement idéal auquel on peut rêver.
Altus : l’atomiseur sans coil
Et cette idée a justement été testée par un jeune inventeur américain qui a créé Altus, le premier atomiseur sans coil. La mèche est encore présente mais l’innovation mérite d’être relevée.
Le principe est qu’une « puce » en céramique hautement conductrice de chaleur est chauffée par un fil résistif qui n’entre jamais en contact avec le e-liquide ou le coton. Le coton est inséré dans la « puce », ce qui permet de mettre le e-liquide en contact avec la céramique. D’après son inventeur, cette conception permettrait, de fait, de contrôler la température d’évaporation du e-liquide et de ne jamais le brûler. La production de vapeur est satisfaisante, les saveurs a priori excellentes (d’après les quelques reviewers américains qui ont fait des démonstration de cet atomiseur innovant).
Le problème c’est qu’aujourd’hui nous ne disposons pas de beaucoup de recul sur l’utilisation de ce matériel. La céramique utilisée serait de qualité chirurgicale et insensible à la corrosion et aux brûlures. Si tout cela est vrai, il y a fort à parier que ce système soit l’avenir de l’e-cig… si la loi ne freine pas l’innovation dans le monde de la vape.
C’est en effet la note plus sombre de ce bilan 2015 de la vape : est-ce que la TPD en Europe et les différentes législations qui se mettent en place dans le monde ne vont pas empêcher les industriels indépendants du tabac de trouver enfin la cigarette électronique la plus saine ? L’avenir seulement nous le dira.
En attendant, réécoutons ou écoutons cette petite chronique du philosophe Raphaël Enthoven sur Europe 1 : « pour la première fois depuis le début de la guerre anti-tabac, on est en présence d’un objet qui transcende l’alternative entre le tabagisme qui tue et les palliatifs qui n’en guérissent pas ».
Bonne vape !
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