La diversité des e-liquides : eldorado du plaisir pour le vapoteur
Des centaines de marques, des milliers de saveurs – des mono arômes aux mariages les plus complexes – du DIY, des gourmands, des tabacs, des fruits, des arômes de synthèse, des arômes naturels, des macérations de tabac, etc. : le monde de la vape fait état aujourd’hui d’une diversité stupéfiante en matière de e-liquides. Et ce, pour le plus grand plaisir du vapoteur. Retour sur la richesse des e-liquides disponibles sur le marché, à la fois source de plaisirs variés et d’outil à l’arrêt du tabac.
Généalogie d’un marché
La diversité des e-liquides que l’on peut trouver aujourd’hui est sans doute presque aussi intéressante que l’histoire de l’évolution des e-liquides, que l’on peut sans trop forcer mettre en parallèle avec l’évolution des goûts des vapoteurs en matière de juices.
En effet, aux prémices de la vape, les e-liquides se contentaient d’être des mono-arômes de fruits (surtout) ou de quelques saveurs gourmandes « basiques » (chocolat, caramel, etc.) et évidemment des tabacs, plus ou moins sucrés, plus ou moins secs. Les saveurs étaient bien souvent assez chimiques et l’objectif des fabricants de e-liquides était essentiellement de développer des arômes les plus réalistes possibles.
Ceux qui ont connu ces premières heures de la vape se souviennent sans doute de ces vapoteurs qui faisaient du pseudo DIY en versant sur leurs cartos quelques gouttes de fraise, quelques gouttes de pomme, quelques gouttes de menthol… d’un e-liquide chinois aussi brutal en hit que chimique en goût !
Puis quelques artisans DYers ont commencé à se faire connaître, principalement américains (tellement friands de DIY dans tous les domaines). Ces artisans sont devenus des marques de e-liquides aujourd’hui mondialement reconnues (à l'instar de AVE Juices par exemple ou encore de SandSmod). La complexité a commencé à arriver de manière institutionnalisée dans les e-liquides.
Une évolution du marché parallèle au cheminement du vapoteur
Et tout bon vapoteur avec quelques mois de vape derrière lui a depuis désormais presque le devoir, social, de laisser de côté ses mono-arômes, qui lui ont pourtant permis d’arrêter de fumer, pour ne plus exiger que des e-liquides complexes.
Ceci dit, au-delà du fait qu’il est presque honteux d’avouer vaper depuis des mois et être encore fan d’un simple e-liquide pomme de VDLV ou d’une fraise de D’lice, il est indéniable que les goûts des vapoteurs évoluent dans le temps.
La plupart des débutants veulent une saveur tabac pour commencer. Puis leurs papilles encore insensibles suite à des années de tabagisme souhaitent des saveurs simples mais bien rendues. Ici les fabricants français de e-liquides s’étaient largement démarqués : qu’il s’agisse de l’historique Alfaliquid, de VDLV ou de D’lice, tous avaient à coeur de proposer des mono-arômes de grande qualité, aux saveurs très proches des goûts originaux.
Puis c’est à mesure que les papilles, les sinus et le palais des vapoteurs se remettent de leurs années de tabagisme que ces derniers réclament plus de richesse, plus de défis à leur nouvelle sensibilité. Et le vapoteur est plus audacieux, plus disposé à tester des mariages inattendus. Il y a même un certain plaisir à déguster des e-liquides comme on goûte un vin ou un mets : on en cherche les nuances, le caractère, la particularité, etc. On invente même un néologisme surprenant : la vapologie, qui serait à la vape ce que l’oenologie est au vin.
Il est rare que des vapoteurs débutants commencent avec des e-liquides complexes. Il apparaît donc qu’au-delà de contraintes techniques, l’évolution du marché est finalement cohérente avec le cheminement de tout vapoteur qui peut aujourd’hui plus que jamais, avec la richesse proposée par le DIY, composer ces propres e-liquides, ses propres mariages, à la manière d’un cuisinier créant des associations aromatiques originales.
Une diversité nécessaire
Pour terminer il nous paraît important de préciser que cette richesse, cette diversité, est indispensable. Il serait criminel de la restreindre par une réglementation absurdement trop stricte. Car cette richesse de saveurs disponibles est une des premières sources de plaisir pour le vapoteur.
Or, comme le rappelle un addictologue dans cet article de L’Express, le plaisir est une composante principale de l’arrêt du tabac. Car il faut remplacer le plaisir provoqué par l’inhalation de la fumée de cigarette (dans laquelle la nicotine épaulée par de nombreux additifs, génèrent la libération d’hormones du plaisir dans le cerveau). Et en cela, comme le rappellent d’ailleurs tous les médecins spécialistes de la cigarette électronique, les saveurs des e-liquides est un point clé.
Car sans cette gourmandise que nous avons à tester des nouveaux e-liquides, à nous régaler de tel mariage raffiné et réussi (Ah, le Mother’s Milk de Suicide Bunny…), le risque serait grand de retourner vers le tabac !
La diversité des e-liquides est une des richesses de la vape. Profitons-en tant que l’on peut encore le faire.
Bonne vape !
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