Tribulations d’un vapoteur : les rechutes
Pour poursuivre notre recueil d’expériences vécues, attardons-nous cette semaine sur un épisode rencontré par de nombreux vapoteurs : la rechute. Comme une forme de catharsis, la narration de quelques rechutes typiques vous permettra peut-être de vous retrouver dans ces schémas, pour déculpabiliser, et être mieux armé, on l’espère, pour les prochaines fois.
Les lendemains qui déchantent
J’ai les sinus déglingués, la bouche pâteuse et un marteau-piqueur dans le crâne. J’ouvre un œil. Aïe. Je me lève ; je vais prendre une douche pour virer cette sale odeur qui me colle à la peau, aux cheveux. Mon linge d’hier soir empeste. Je le ramasse, avant de le mettre dans le panier à linge sale je vide les poches : un paquet de clope. Et merde.
En prenant mon café je repense à cette soirée qui avait pourtant bien commencée. J’étais équipé : j’avais mon Subtank rempli, mon flacon de Goose Juice (j’aime bien les gourmands quand je picole… Je trouve que ça se marrie mieux à la bière et au vin que les fruités…). Un verre ; deux verres, trois verres. J’étais serein. Je sortais pour vaper pendant que les autres fumaient leurs clopes. Quatre verres ; cinq verres. Toujours pas de problème. Mais à un moment, j’ai taxé une clope, puis deux. On a changé de bar. Sur le chemin j’ai acheté un paquet dans ce troquet ouvert toute la nuit, près de la gare. Et me voilà, devant ma tasse, à me dire combien je suis con.
Bref, une seule morale à cette histoire minable : la volonté est soluble dans l’alcool…
La pause clope
1 an que j’ai arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique ! Je ne la lâche plus ; elle me suit partout ; je vape partout, tout le temps ; et la clope ne me manque pas.
Mais depuis qu’on n’a plus le droit de vaper au boulot, je sors avec les collègues pendant leur pause-clope. Au début, j’évitais : j’avais peur d’avoir envie d’en taxer une. Mais là, ça va : ça fait 1 an maintenant, 12 mois, 365 jours, presque 9 000 heures en somme que je suis libéré. Donc je les accompagne.
Mais aujourd’hui, j’ai merdé : je suis fatigué en ce moment, un peu tendu, je me suis un peu engueulé avec mon chef. Bref, je me cherche des excuses mais la vérité est là : j’ai finalement taxé une clope à mes collègues. Et ça m’emmerde. Ca m’emmerde d’autant plus que si, après coup, j’ai trouvé dégueulasse le goût laissé dans la bouche et que ça m’a donné légèrement mal au crâne, sur le coup, quand j’ai tiré la première latte, j’ai adoré. Et ça, ça fait mal.
Delerm aurait dû faire aussi un poème sur la première taffe de clope, ça aurait fait un bon diptyque avec la première gorgée de bière…
La prise de bec
Qu’est-ce qu’elle m’a pris la tête, bordel ! Mais pourquoi faut-il qu’elle s’obstine à vouloir que tout soit forcément de ma faute ? Incapable de prendre du recul pour se rendre compte qu’elle aussi doit faire des efforts. Cette mesquinerie de me renvoyer à la gueule la manière dont je lui ai parlé chez mes parents l’autre jour, la manière dont j’ai, soi-disant, maté cette meuf à la terrasse il y a 1 mois (1 mois, bordel ! Ah, la mémoire sélective…). Putain, je suis énervé.
Bon, faut dire que je ne suis peut-être pas hyper patient en ce moment. C’est vrai que j’ai peut-être tendance à monter au créneau un peu vite. Ca ne doit pas arranger les choses. Merde, peut-être que si j’avais été un peu plus à l’écoute et un peu moins stressé, on aurait évité ça.
Résultat des courses : non seulement elle me fait la gueule et je suis sûr de dormir sur le canapé, tout à l’heure, quand je vais rentrer, mais en plus j’ai racheté un paquet. Fait chier.
Bon, allez, avant de rentrer m’excuser, j’en fume une dernière, et je jette le paquet…
Errare humanum est, ne l’oubliez pas. Le plus important, ce n’est pas la rechute, c’est le rebond. Nous sommes tous des fumeurs en rémission. Alors ne baissons pas la garde, et maintenons le cap.
Bonne vape !
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